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La Méthode jeannette:

        Le scoutisme propose aux filles de huit à douze ans une aventure à leur taille, permettant à chacune de grandir avec les autres et le Christ. Cette méthode, adaptée aux plus jeunes, est ainsi une véritable école de vie, privilégiant le jeu et l'imaginaire. Les buts sont simples: amener l'enfant à affirmer son caractère, à développer ses talents, à prendre des initiatives, tout en pensant aux autres, sous le regard de Dieu.

        Pour cela la jeannette partage une vie de groupe – celle de la Ronde – proche de la nature, pendant l'année ou au camp. Elle joue au cœur de la Forêt, vaste cadre de découvertes et de rencontres dans lequel  s'inscrit l'histoire de la Ronde. Sur chaque sentier, poussent des fleurs aux secrets de joie qui guident la jeannette dans sa progression et qu'elle cueille au rythme de ses découvertes. Sa promesse est un pas de plus dans son cheminement personnel d'enfant de Dieu à la Ronde, à la maison, à l'école et partout.

I/Jeanne        retour haut de page

    Les jeannettes apprennent à voir l’œuvre de Dieu dans la vie de tous les jours, dans la nature, en les autres, en elles-même. Chacune est amenée à vivre sa foi, à la mettre en pratique. Les jeannettes savent qu’elles sont des enfants de Dieu et qu’elles peuvent avoir confiance en lui.  
    Le Scoutisme Unitaire de France est un mouvement catholique. La foi est indissociable du reste de la pédagogie. Sans le sens de Dieu qui est l’un des buts du scoutisme, la vie à la Ronde sonnerait creux. La messe et les prières sont des moments importants des sorties, du camp. Le scoutisme ne se sépare pas du reste de la vie de la jeannette, il se vit « à la maison, dans le jeu, et à l’école ».

  Prière des Jeannettes(lien à venir)

Jeanne d’Arc                                          

    Jeanne d’Arc est née à Domrémy dans une famille de paysans en 1412. Très pieuse, elle entendit des voix qui l’engageaient à délivrer la France ravagée par l’invasion anglaise. C’est pour cela qu’elle obligea les anglais à lever le siège d’Orléans en 1429. Le 17 juillet 1429, elle fit sacrer le roi Charles VII à Reims. Déclarée hérétique, elle fut brûlée vive le 30 mai 1431 à Rouen. Jeanne fut béatifiée en 1909 et canonisée en 1920. 
    En tant que sainte patronne de la France et son surnom, petite, étant jeannette, le mouvement des Scouts Unitaires de France a repris ce surnom pour caractériser les petites filles de 8 à 12 ans.

Les cheftaines se nomment alors Hauviette, Catherinette, Guillemette, Mengette, Zabilette et Marouette en référence aux amies d’enfance de Jeanne d’Arc. Guillemette était sa meilleure amie, c’est pourquoi elle a la responsabilité de la Ronde.

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II/La forêt        retour haut de page
            
        Pendant l'année, puis au camp, les jeannettes vivent en groupe à la Ronde, dans la nature. Le but est de progresser par les jeux dans la forêt afin que chaque jeannette affirme son caractère, développe ses talents au service de la Ronde et prenne des initiatives. Chacune est guidée par les sentiers de la forêt, leur secret et la loi de la Ronde ; elles cheminent en enfants de Dieu en y cueillant des fleurs de joie (fleur bleue puis blanche puis or). Chaque jeannette est unique et la forêt est si vaste qu'il y reste toujours à découvrir.

Le plus bel arbre de la forêt est l’arbre de mai. Il porte sur ses branches des rubans qui retracent la progression de chaque jeannette. Chaque année, les jeannettes tissent cet arbre si important, en chantant. Lien vers le chant du tissage.         La forêt est donc un lieu de découverte, de rencontre, de joie, d'épanouissement, et rappelle le Bois Chenu dans lequel Jeanne d'Arc, Sainte patronne des jeannettes, a vécu de son mieux à la suite du Christ, comme le promettent les jeannettes. Ainsi la forêt est symbolique telle une parabole.                  Alors bienvenue dans la forêt, de l'autre côté du ruisseau !         retour haut de page

III/L'organisation        retour haut de page

        Notre Ronde est composée de 30 jeannettes réparties en cinq sizaines de six filles âgées de huit à douze ans. Les sizaines facilitent la vie pratique, mais la Ronde vit essentiellement en groupe, comme une grande famille.

La sizaine permet une plus forte cohésion entre six jeannettes d’âges différents qui se connaissent plus particulièrement. Elles forment une équipe lors d’un jeu par exemple, ou encore partagent la même tente au camp. Chaque sizaine est menée par une sizenière (qui vit le plus souvent sa quatrième et dernière année à la Ronde) et une seconde. En chemin sur leur troisième sentier celles-ci montrent l’exemple et sèment la joie dans la sizaine. Elles guident aussi les autres dans la forêt grâce à leur expérience.

Les cheftaines ne sont ni une maîtresse, ni une maman, mais des jeunes filles qui ont entre dix-sept et vingt-deux ans, comme de grandes sœurs ou de grandes cousines. Les cheftaines donnent bénévolement de leur temps pour que les jeannettes, dont elles ont la responsabilité, puissent progresser sur les sentiers de la forêt tout en s’amusant et jouant gaiement dans la foi chrétienne. Guillemette s’occupe plus particulièrement de la progression des jeannettes, mais aussi de remplir les papiers administratifs car elle a la responsabilité de la Ronde. Mengette, elle, préfère tenir les comptes et gérer la trésorerie. D’autres cheftaines s’occupent des activités, du matériel, des prières, des chants, de l’infirmerie ou du journal de la Ronde en fonction de leurs compétences et de ce qu’elles aiment faire.

Au cours du rassemblement en début et fin de sortie, la Ronde s’unit dans le calme pour prier, transmettre des informations importantes, célébrer la progression d’une jeannette ou expliquer le déroulement de la journée. Ces rassemblements marquent l’entrée et la sortie de l’imaginaire, c’est-à-dire qu’entre deux rassemblements, les cheftaines et les jeannettes se transforment en personnages fictifs selon le thème choisi.

Les conseils de Ronde rassemblent toutes les jeannettes qui ont prononcé leur promesse autour des cheftaines. Nous y discutons de l’intégrations des plus jeunes, ou trouver le nom de promesse de celles qui s’y préparent ou simplement de savoir si tout va bien, parler de l’avenir de la Ronde.

Les conseils de sizenières - secondes, au moins un ou deux fois par an pour discuter de l’ambiance de la Ronde, repérer les éventuels problèmes et chercher à les résoudre de conserve avec la maîtrise. C’est aussi l’occasion de faire des activités plus spécifiques à cet âge.

Le thème d'année

        Un thème est choisi chaque année pour permettre une unité entre les réunions de l’année et le camp. L’histoire se brode au fur et à mesure des activités et des sketchs à rebondissements : Mais où est donc passée la pipe de Popeye ? Et professeur Tournesol qui n’entend décidément rien malgré son cornet acoustique, il va falloir lui parler TRÈS fort ! Attention !, les gardes noirs du Cardinal de Richelieu arrivent, mais que nous veulent-ils ?

         Les cheftaines et les jeannettes se transforment en personnages imaginaires: c’est ainsi que des marins, sous la direction du capitaine Némo se sont échoués sur une île peuplée de cannibales, ou que des mousquetaires, après avoir obtenu leur diplôme, ont vécu leur première mission confiance confiée par sa Majesté le Roy Louis XIII. Le monde l’imaginaire est une composante primordiale de la pédagogie jeannette car elle permet à chacune de se libérer, de se dépasser en rentrant dans le jeu. Mais il est aussi important de savoir ce qui est rai de ce qui ne l’est pas, et des trêves sont marquées pour que chacune puisse souffler, mais aussi vivre des moments plus sérieux. Au camp, on se couche et se lève jeannette, ce n’est qu’au rassemblement que l’on se transforme … jusqu’au rassemblement suivant, en fin d’après-midi, juste avant le goûter.

 
"Il aura bien fallu un concours cuisine pour qu’ils découvrent qu’il n’y a pas que de la chair humaine au festin."

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IV/progression: les sentiers de la forêt        retour haut de page

L'entrée en forêt est une cérémonie joyeuse au cours de laquelle la petite fille décide, après une première sortie avec la Ronde, de devenir jeannette puis saute le ruisseau et entre dans la forêt. Elle reçoit alors le foulard du groupe.          Le premier sentier mène à la fleur bleue , fleur de la joie que l'on attend. Vers huit ans, l’enfant prend conscience de sa personnalité et commence à faire des choix par elle-même. La fleur bleue se cueille à la maison et est le fruit d’une collaboration entre les parents et Guillemette.

        Aidée par le secret que Guillemette lui a glissé dans l'oreille lors de l’entrée en forêt, la jeannette fait des efforts concrets qu’elle a choisis avec ses parents ou les cheftaines pour aider à la maison, comme par exemple ranger ses affaires, faire son lit ou mettre le couvert. Ces efforts montrent que la jeannette est capable de prendre des décisions et de s’y tenir. Lorsque la jeannette est devenue plus active à la maison et les efforts persévérés, les parents déposent une fleur bleue à l’endroit symbolique des efforts comme le cartable ou le lit. La jeannette pourra alors apporter à la Ronde sa fleur pour célébrer cette cueillette. Le sacrement lié à la fleur bleue est le baptême et son symbole l’eau.

        La promesse (Lien vers le cérémonial de la promesse.) est le premier engagement personnel de la jeannette qui décide de faire de son mieux pour dire oui à Dieu, à la loi de la Ronde. Pour prendre cet engagement, la jeannette est entourée de ses proches : les cheftaines l’accompagnent dans sa réflexion d’enfant, les parents l’aident à la maison, l’aumônier la guide dans son cheminement vers Dieu. De plus, la jeannette choisit une jeannette qui a déjà prononcé sa promesse pour la soutenir et qui sera sa marraine de promesse.

La loi des jeannettes :
Une Jeannette est toujours propre
Une jeannette est toujours active,
Une jeannette est toujours gaie,
Une jeannette dit toujours vrai,
Une jeannette pense d’abord aux autres.

Au bout du deuxième sentier pousse la fleur blanche , fleur de la joie reçue qui réchauffe le cœur. La jeannette découvre qu’il existe plusieurs façons de faire les choses et prend conscience de la dimension intérieure de sa vie : ce qui est important ne se voit pas toujours. Etre toujours vraie, avec les autres et avec Dieu qui offre son pardon dans le sacrement de la réconciliation. Etre toujours gaie, quelque soient les embûches du sentier. C’est toute une manière de vivre : découvrir la joie profonde de tout chrétien et la répandre autour de soi. Dans cet état d’esprit, la jeannette prend ses premières responsabilités. Le symbole du sentier est le feu, toujours gai et vrai qui réchauffe et réjouit. La jeannette cueille sa fleur blanche au cœur de la Ronde.        Au bout du troisième sentier pousse la fleur d’or , fleur de la joie que l’on donne et que l’on partage. Son secret incite les plus grandes à se tourner plus particulièrement vers les plus jeunes.        La jeannette avance sur son sentier en préparant un signe en fonction des compétences qu’elle décide de mettre plus particulièrement au service de la Ronde. Le signe est un don, une qualité ou une passion que la jeannette a envie de développer et de perfectionner pour en faire profiter la Ronde : don d’animation, passion pour la nature, par exemples, les signes se partagent quotidiennement. Le symbole de ce sentier est le repas qui se partage, comme au cours de l’Eucharistie. La fleur d’or n’est pas un cadeau d’adieu mais un trésor dans laquelle la jeannette puisera.

Puis la jeannette grandit encore, elle vit à présent parfaitement la loi des jeannettes et connaît très bien la forêt dans laquelle elle a tant joué, prié, cheminé. Elle aime beaucoup cette forêt mais aujourd’hui celle-ci est devenue trop petite : le temps est venu pour elle de monter à la compagnie et de partir vers de nouvelles aventures, de nouveaux jeux, de nouvelles rencontres. La jeune fille que la jeannette devient peu à peu n’oubliera pourtant jamais la Ronde où elle a été si heureuse. Lien vers le cérémonial de montée à la compagnie.

   "montée à la compagnie"

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